Notre engagement écologique

La transition écologique et l’adaptation au dérèglement climatique sont des défis majeurs pour notre secteur et plus largement pour nos sociétés. L’équipe d’Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant en a pris conscience de façon plus vive lors de la crise sanitaire de 2020 et ses conséquences sur le secteur.

Après avoir initié une promotion « Climat & spectacle vivant » pour se former avec d’autres structures de la région en 2021 avec la start up We Count, l’équipe a mis en place un plan d’action sur 10 ans (2021-2031) pour réduire son empreinte carbone.
Ce déclic a permis à l’équipe d’engager une réflexion plus large sur l’écologie et de modifier ses pratiques, en interne en tant que structure culturelle, mais également en tant qu’Agence, dans son accompagnement de l’écosystème culturel (professionnels et collectivités).
Point d’étape à l’hiver 2025 sur un processus au long cours.

Fin 2021, avec le soutien de l’ADEME, une promotion « Climat & spectacle vivant » avec la start-up Wecount et 12 autres structures culturelles de la région, permet à l’équipe de s’engager de façon collective dans une dynamique de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pendant 3 mois, plusieurs salariés de l’Agence ont suivi des temps de formation aux enjeux de la transition, partagé la démarche au reste de l’équipe et quantifié l’empreinte carbone de l’agence. Ces quelques mois de prise de conscience collective ont donc marqué un tournant important dans la volonté de transformer certaines habitudes de travail à court-terme, mais également l’entrée dans un long processus d’amélioration continue à plus long terme.

Ainsi, suite à l’analyse de son premier bilan carbone et de ses objectifs de réduction d’émission, l’Agence s’est dotée d’un plan d’action sur 10 ans (2021 – 2031). La stratégie de transition écologique repose sur 3 leviers :

Un plan de réduction des émissions carbone sur 10 ans (2021 – 2031)

Lors de l’analyse des chiffres de son bilan carbone en 2021, l’Agence a défini une trajectoire de baisse de ses émissions de gaz à effet de serre de – 27% sur 10 ans, afin de se conformer aux engagements de l’Accord de Paris. Pour mémoire, cet accord signé en 2015 par 196 parties lors de la COP 21 à Paris définit une trajectoire planétaire d’émissions carbone à respecter pour limiter la hausse de la température mondiale de préférence à 1,5 degrés en 2100 par rapport aux niveaux préindustriels. Il est entré en vigueur en 2016.

L’enjeu de baisse de l’empreinte carbone de l’Agence, tout en maintenant le même niveau d’engagement sur le territoire et envers l’ensemble des acteurs, a imposé à l’équipe de modifier ses façons de travailler en interne, de programmer des événements ou de communiquer.

À partir de 2021, les salariés se sont réunis régulièrement en groupes de travail thématiques pour définir en interne des actions à mettre en place et des marges de progression, dans un objectif d’amélioration continue. Au fil des mois, de nouvelles habitudes ont été prises : se séparer du véhicule de l’entreprise et passer en autopartage, favoriser les déplacements en train, proposer des repas végétariens sur les événements, inciter à la mobilité bas-carbone etc…

Une appropriation nécessaire

Au-delà des écogestes, la démarche est venue questionner le sens des déplacements, la manière de programmer les actions tout en garantissant le rayonnement des missions et l’accessibilité des propositions, en lien avec le périmètre régional. L’équipe a travaillé la prospection pour toucher un public local, a travaillé avec ses partenaires locaux pour des propositions mieux ciblées, repensé les arbitrages entre événements en présentiel et distanciel selon le type de formats, etc.

L’équipe s’est intéressée également à d’autres pans de l’écologie comme la réduction des déchets ou la valorisation de la production locale. La démarche de l’agence a eu également un impact sur la vie personnelle de certains salariés, qui ont choisi de modifier leurs habitudes de vie (mobilité, alimentation, consommation…). En 2025, les salariés poursuivent leur travail en interne sur les sujets de mobilité, alimentation, achats et communication.

Cette mise en mouvement rejoint les préoccupations actuelles du spectacle vivant et renforce la posture d’accompagnement des chargés de mission de l’équipe sur ce sujet essentiel.

Trois ans après le déclic du bilan carbone, l’Agence a conscience de s’inscrire dans un écosystème culturel organique, qui se remet en question et fait évoluer ses pratiques. Elle s’appuie sur de nouvelles dynamiques collectives, essentielles à la mobilisation sur la durée : à l’échelle régionale mais également au niveau national en rejoignant l’association Arviva, arts vivants, arts durables. Aux côtés d’autres membres, l’Agence s’engage donc à changer ses pratiques pour transformer les modèles du secteur.

Suite aux transformations engagées, le bilan carbone de l’Agence est passé de 40,69 tonnes en 2021 à 33,56 tonnes en 2023 (en C02éq.)

L’Agence réalise actuellement son bilan carbone 2024 pour mesurer l’évolution de sa trajectoire sur 4 ans.

Partager l’engagement écologique de l’Agence, c’est faire passer le message que les pratiques et habitudes peuvent évoluer. Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant est une association qui interagit avec son conseil d’administration, ses adhérents, mais aussi un public de professionnels, des partenaires, des intervenants, des prestataires, potentiellement prêts à modifier leurs pratiques ou à s’engager dans une démarche de transition écologique.

Dans la perspective de sensibiliser son conseil d’administration et ses adhérents composés de professionnels du secteur, l’Agence a présenté sa stratégie bas-carbone lors des assemblées générales 2023 et 2024. La transition écologique a par ailleurs été inscrite parmi les valeurs socles dans le projet associatif 2022-2026, coconstruit entre l’équipe et les administrateurs.

Le public est sensibilisé à l’engagement de la structure par les thématiques de la programmation, mais également par un suivi personnalisé, une attention portée aux mobilités bas-carbone et notamment au co-voiturage. Sur ses événements, l’Agence propose à ses intervenants et participants des repas végétariens, bio, locaux et de saison (dans la mesure du possible) et l’équipe porte une attention sincère à l’accueil, la convivialité.

De plus, la communication privilégie la sobriété avec une stratégie ciblée, un suivi rigoureux des impressions et une coopération accrue avec des partenaires implantés dans les 12 départements de la région pour toucher des publics plus locaux lors des rencontres professionnelles, organisées sur tout le territoire régional.

Par ailleurs, l’Agence a entamé un dialogue sur ce sujet avec ses prestataires réguliers, et intégré dans les cahiers des charges de la structure des critères écologiques pour les prestations plus occasionnelles (impression, traiteurs, matériel…).

Enfin, en interne, les décisions d’achat sont passées au filtre d’un « arbre de décision des achats ». Le reconditionné ou l’achat de matériel d’occasion sont privilégiés lorsque cela est possible. Lorsque l’achat de neuf est obligatoire, l’équipe recherche des produits ayant un ou plusieurs des critères suivants : éco label, fabriqué en France, fabriqué à partir de matières recyclées, ayant bonne réparabilité, durabilité etc.

En tant qu’Agence culturelle régionale, Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant a un rôle à jouer dans l’accompagnement des professionnels et des structures du secteur vers la transition. Dans son programme d’activités, l’équipe a intégré une approche écologique transversale, de la transformation des métiers aux sujets plus transversaux d’écologie territoriale ou de nouveaux imaginaires.

Après un cycle d’ateliers de sensibilisation menés en partenariat avec AREMACS, destinés aux collectivités, mais également aux compagnies, aux festivals, aux lieux de spectacle, l’équipe a intégré la thématique aux groupes métiers existants, à travers des sujets comme l’éco-production, les achats durables ou la communication responsable. Des temps d’essaimage de la démarche de transition bas-carbone ont été proposés, puis la réflexion s’est poursuivie en élargissant la focale au-delà, pour embrasser des notions d’écologie territoriale (économie circulaire, coopération, écosystèmes et robustesse), de biodiversité ou encore d’écologie humaine (concilier transformation écologique avec le sens et le bien-être au travail).

Ainsi, notre programme d’activités s’intéresse aux transformations du secteur et accompagne les professionnels dans ce contexte fluctuant.