Le respect des droits culturels est désormais reconnu comme le cadre de référence de l’exercice conjoint de la compétence culturelle par les collectivités territoriales et l’État par l’article 103 de la loi NOTRe. Que recouvrent les droits culturels ? Comment entrent-ils en résonnance avec l’utilité sociale ? Comment les acteurs peuvent-ils se saisir de ces référentiels pour évaluer ce qu’ils font et en énoncer le sens et la valeur ?
La notion de « culture » est comprise au sens large et fondamental, recouvrant « les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu’il donne à son existence et à son développement » (art. 2a, Déclaration des droits culturels, 2007). Par cette définition, nous sortons d’une approche restreinte de la culture (arts, lettres et patrimoine) et des simples logiques « d’accès » ou « de consommation » au profit d’une compréhension des droits, libertés et responsabilités de toute personne de participer à la connaissance, à la pratique, à la diffusion et au développement de ressources culturelles, des plus quotidiennes aux plus exceptionnelles.
Les droits culturels invitent à considérer les problématiques posées à la société non plus en termes de besoins à satisfaire, mais de capacités, d’échanges de savoirs, de liens à développer et à tisser. Ils impliquent une mise en dialogue qui reconnaît les valeurs de chaque être, pris en compte dans sa singularité et son milieu de vie. Ils permettent de reconsidérer chaque personne dans sa globalité, dans un contexte où les dispositifs tendent à la segmenter.
Cette approche basée sur les droits culturels induit des changements de posture dans la manière de concevoir, construire, conduire et d’évaluer les actions. Elle requestionne ce à quoi nous accordons de la valeur, l’utilité sociale de nos actions et nos structures.
L’utilité sociale est la valeur sociale d’une organisation, à savoir sa contribution à la société. Elle porte sa vision du monde et son ambition transformative. Elle caractérise son identité. Si la société se définit avant tout par la relation, elle interroge notre contribution à la relation, relation à soi, à l’autre, à plus grand que soi.
Droits culturels et utilité sociale sont en résonance. Ces nouvelles approches impliquent de se former collectivement, de développer des outils d’observation appliqués à la diversité des situations, d’analyser comme de croiser les regards sur ces analyses.
Nous vous proposons d’expérimenter ce croisement et de préfigurer ainsi le sens d’un travail à venir. Comment utilité sociale et droits culturels s’interpénètrent-ils dans la question de l’évaluation ? Sur quel objet poser notre regard au moment d’évaluer ce que nous faisons ?
Programme
9h – Accueil
9h30 – Introduction aux droits culturels, à l’utilité sociale et la question de l’évaluation
11h00 – FORUM OUVERT
Méthodologie ouverte et dynamique pour travailler en groupe, le forum ouvert s’organise autour des sujets proposés par les participants.
Dans un climat de convivialité, il incite à réfléchir de manière collective et à faire émerger de nouvelles idées.
Il permet à la diversité d’opinions, de parcours personnels et professionnels de se côtoyer et de devenir une ressource précieuse.
12h00 – Repas tiré du sac
13h30 – FORUM OUVERT – SESSION 1
15h00 – FORUM OUVERT – SESSION 2
16h30 – Conclusion
Intervenantes
Anne Aubry, Réseau Culture 21
Hélène Duclos, TransFormation
Marie Richard, Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant
Lieu
Grand Village Ephémère – Place du Forum Cours de la liberté (sous chapiteau) 43770 Chadrac. Cf. accès ci-contre